
Alexis Gros-Louis présente aux visiteurs une expérience énigmatique conceptuelle et minimaliste. Pour l’essentiel, il a recouvert en entier le plancher de la galerie par des carreaux de céramique (Yända’tsa’) en terre cuite, et fixé au mur une photographie d’une plante. Le spectateur n’a d’autre choix que de piétiner l’œuvre, cette terre d’argile étant le matériau de son dispositif sculptural-architectural, afin de s’approcher de l’image. Il faut donc marcher sur de l’argile pour voir le Poglus, une plante médicinale en usage notamment chez les Wendat. L’économie des moyens, l’invisibilité des étapes de production et le peu d’informations mis en espace par Gros-Louis, ramènent au-devant de la scène artistique le propre de l’art conceptuel et minimal.