Prix
Gratuit
Organisme
Ahkwayaonhkeh L'Œil de Poisson La Bande Video VU
Catégorie
arts multis Arts Visuels Échanges et rencontres Estampe Exposition Photographie
Dates
25 octobre 2024
Heure
17:00

L’Œil de Poisson, Ahkwayaonhkeh et VU – 580 Côte d’Abraham, Engramme – 510 Côte d’Abraham
Le 25 octobre prochain aura lieu le dernier vernissage de 2024 à Méduse. Pour l’occasion, les galeries d’Engramme, d’Ahkwayaonhkeh, de de VU et de l’Œil de Poisson vous accueilleront dès 17h avec de toutes nouvelles expositions. À 17h30 se tiendra également un moment de prise de parole avec les commissaires de P pour Palestine; Ariane De Blois et Muhammad Nour AlKhairy, ainsi que les artistes Martin Bureau, Laïla Mestari et Nada El-Omari. Comme à l’habitude, un service de bar sera offert sur place et des belles rencontres seront au rendez-vous! La Collection Méduse, déployée sur tous les étages, est aussi accessible aux visiteur·euses.

𝗔𝗛𝗞𝗪𝗔𝗬𝗔𝗢𝗡𝗛𝗞𝗘𝗛
𝙏𝙨𝙞 𝙉𝙞 𝙄𝙤𝙝𝙨𝙠𝙖𝙩𝙨𝙩𝙖𝙣𝙞𝙤 / 𝘽𝙚𝙖𝙪𝙩𝙮 𝘼𝙡𝙡 𝘼𝙧𝙤𝙪𝙣𝙙
𝗠𝗮𝗿𝘁𝗶𝗻 𝗔𝗸𝘄𝗶𝗿𝗮𝗻𝗼𝗿𝗼𝗻 𝗟𝗼𝗳𝘁
En 1985, Martin Akwiranoron Loft a initié un projet dans lequel il souhaitait photographier la communauté autochtone de Montréal. Il y a quelques années, il a relancé le projet et a photographié d’autres personnes de cette communauté, en hommage au travail qu’il avait réalisé auparavant. “En soulignant notre résilience et notre esprit à travers mes images, j’espère inspirer la fierté et l’empouvoirement au sein de nos communautés, tout en éduquant et en éclairant les autres sur notre histoire et nos expériences.”

𝗟’Œ𝗜𝗟 𝗗𝗘 𝗣𝗢𝗜𝗦𝗦𝗢𝗡
Dans la grande galerie :
𝙋 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙋𝙖𝙡𝙚𝙨𝙩𝙞𝙣𝙚 / 𝙋 𝙞𝙨 𝙛𝙤𝙧 𝙋𝙖𝙡𝙚𝙨𝙩𝙞𝙣𝙚
𝗖𝗼𝗺𝗺𝗶𝘀𝘀𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀: Ariane De Blois & Muhammad Nour ElKhairy, 𝗔𝗿𝘁𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀: Bayan Abu Nahla, Amal Al Nakhala, Muhammad Nour ElKhairy, Nada El-Omari, Yara El-Ghadban, Mona Hatoum, Rana Nazzal Hamadeh & Rehab Nazzal
𝗨𝗻𝗲 𝗲𝘅𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗲𝗻𝗮𝗿𝗶𝗮𝘁 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗣𝗹𝗲𝗶𝗻 𝘀𝘂𝗱
𝘗 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘗𝘢𝘭𝘦𝘴𝘵𝘪𝘯𝘦 / 𝘗 𝘪𝘴 𝘧𝘰𝘳 𝘗𝘢𝘭𝘦𝘴𝘵𝘪𝘯𝘦 est une exposition collective qui rassemble des œuvres conceptuelles, expérimentales et poétiques d’artistes de la Palestine et de sa diaspora. Partant du principe que le langage est politique, l’exposition s’intéresse aux enjeux sémantiques et discursifs propres à la réalité palestinienne, aussi bien présente que passée. Les œuvres sélectionnées ont en partage d’entretenir des liens particuliers avec les mots — qu’ils soient écrits, signés ou parlés — pour évoquer, raconter ou encore nommer divers pans de l’expérience palestinienne. Des récits personnels et familiaux, faisant écho à une réalité commune, émergent des œuvres. Dans le contexte où les voix palestiniennes sont souvent censurées ou peinent à être entendues, tant dans l’espace médiatique qu’artistique, l’exposition prend la forme d’une agora, d’un espace de rencontres qui amplifie quelques-unes d’entre elles.
𝙇𝙚𝙨 𝙢𝙪𝙧𝙨 𝙙𝙪 𝙙𝙚́𝙨𝙤𝙧𝙙𝙧𝙚
𝗠𝗮𝗿𝘁𝗶𝗻 𝗕𝘂𝗿𝗲𝗮𝘂
Les murs du désordre est un projet multidisciplinaire recoupant la peinture, l’installation, vidéo, le cinéma documentaire et la recherche en géopolitique. À L’Œil de Poisson, l’exposition se déploiera à travers six courts métrages documentaires. Le mur de séparation israélo-palestinien, les Peace Lines de Belfast en Irlande du Nord et le mur de la frontière américano-mexicaine expriment l’ensemble des problématiques sur les murs frontaliers, qu’ils soient liés aux conflits inter-confessionnels, aux inégalités économiques, aux trafics illégaux et aux ségrégations diverses. Surtout, ils affirment les barrières mentales qui les affligent.
Dans la petite galerie :
𝙊𝙥𝙖𝙘𝙞𝙩𝙮 𝙙𝙧𝙚𝙨𝙨
𝗟𝗮𝗶̈𝗹𝗮 𝗠𝗲𝘀𝘁𝗮𝗿𝗶
La pratique interdisciplinaire de Laïla Mestari explore des enjeux liés à l’identité culturelle et au déracinement. Puisant dans la charge symbolique d’objets faisant partie de son histoire familiale, elle s’intéresse à la manière dont l’identité nord-africaine persiste et mute à travers des pratiques artistiques et artisanales malgré les multiples tentatives d’assimilations coloniales et l’émigration de masse de ses récentes diasporas. Ici, la sculpture 𝘖𝘱𝘢𝘤𝘪𝘵𝘺 𝘥𝘳𝘦𝘴𝘴 emploie la forme d’une ‘djellaba’ pour contenir une recherche en textures et en images. Les impressions sur tissus, les techniques de courtepointe et l’intégration d’écrans vidéo à la matière textile permettent superposer des références à l’histoire avec des fragments du quotidien de l’artiste et des éléments du territoire afin d’explorer les points de rupture et les points de continuité entre sa réalité d’aujourd’hui et son héritage culturel. Ainsi, dans l’harmonie ou dans la dissonance, 𝘖𝘱𝘢𝘤𝘪𝘵𝘺 𝘥𝘳𝘦𝘴𝘴 réarticule les ancrages symboliques d’une identité morcelée et incarne la complexité d’une culture multicouche, multilingue, composite.

 

𝗘𝗡𝗚𝗥𝗔𝗠𝗠𝗘
𝙎𝙪𝙞𝙩𝙚 𝙇𝙞𝙘𝙝𝙚𝙣
𝗖𝗵𝗮𝗻𝘁𝗮𝗹 𝗛𝗮𝗿𝘃𝗲𝘆
À l’été 2022, Chantal Harvey rencontre un couple de lichénologues de l’université Duke. Avec eux elle se rend à la cueillette de spécimens dans le territoire et a le privilège d’observer différentes variétés de lichens au microscope. Cette observation est pour elle une porte ouverte sur un monde nouveau. C’est donc inspirée par la science et la passion de ces deux chercheurs qu’elle poursuit sa recherche artistique.
Suite Lichen déploie un assemblage colossal de gravures de lichens sur les murs de la galerie en modulant leurs compositions en harmonie avec le lieu et l’espace qu’ils occupent, tout en évoquant leur épanouissement dans la nature.
Cette oeuvre s’accompagne de lichens réels qui sont introduits à des papiers gaufrés et teintés rappelant différentes textures du milieu naturel où on les observe. Ils formeront un ensemble de pièces miniatures, un échantillonnage évoquant le travail de recherche méthodique des lichénologues mais permettra également de s’approcher de la nature telle qu’elle est.

𝗩𝗨
𝙇𝙖 𝙘𝙤𝙡𝙤𝙣𝙞𝙖
𝗩𝗮𝗹𝗲́𝗿𝗶𝗮𝗻 𝗠𝗮𝘇𝗮𝘁𝗮𝘂𝗱
« Depuis 2015, je me rend au Honduras, petit pays d’Amérique Centrale d’où est originaire mon épouse, et pays qui vit sous le joug d’une violence urbaine endémique et paralysante. Le taux d’homicide y est trente fois supérieur à celui du canada et 95% des meurtres restent impunis.
Au fil de mes voyages, destinés à des reportages pour les médias, j’ai documenté « l’écosystème de la peur ».
Dans une étude de 2010 publiée dans la revue « Frontiers in Ecology and the Environment », deux biologistes notaient que le rayon d’action de grands prédateurs (requins, loups…) étaient bien supérieurs à leurs véritable zone de déplacement. Ils baptisèrent ce phénomène «l’écosystème de la peur», c’est à dire, comment de potentielles proies adaptent leurs comportement dans une large zone où ils se sentent menacés.
En 2014, le concept était repris dans une étude sociologique sur la peur au Honduras. J’ai alors décidé de suivre cette piste pour documenter les constituantes de cet écosystème : omniprésence des gardes de sécurité lourdement armés, chiens dressés pour défendre, voitures comme rempart de protection, médias comme courroie de transmission, ou récit d’agressions recréés en studio.
J’ai préféré documenter les conséquences de la peur plutôt que le résultat de la violence, déjà souvent documentée par les photo-journalistes. J’ai par exemple consacré tout un pan de mon travail aux nouvelles zones sûres : centre-commerciaux au profit des centre-ville abandonnés, parcs publics ceinturés de grillages, et bien sûr les quartiers fermés et surveillés où vit plus d’un tiers de la population. »

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